Les types d'optiques.


Les phares se différencient des feux suivant un certain nombre de critères, une page y est consacrée ici.
Ils se classent aussi suivant le type de signal lumineux qu'ils émettent. C'est le but de cette page.
Parmis ces types de signaux, on trouve le feu à éclats, à occultation, scintillant, d'horizon, à secteurs et d'alignements. Chaque type a son utilité.

Chaque phare ou feu peut aussi être reconnu grâce à son code et à sa couleur émise. Une page est également consacrée à ce sujet.

Les optiques sont toujours blanches : cristal ou verre taillé, verre moulé pour les petites optiques de proximité. Elles fonctionnent sur le principe mis au point par Fresnel .


Optiques d'horizon.


L'optique représentée ci-contre est appelée "optique d'horizon".
Sa conception est basée sur les lentilles de Fresnel. Toute la lumière émise par la lampe est concentrée dans un faisceau situé au centre de l'optique et ce faisceau fait 360°.
Cette optique est fixe et sa portée est plus courte qu'un feu à éclats.

(Ancienne optique de Ponta do Arnel, Açorres)


L'optique d'horizon du phare des Grands Cardinaux, 0.25 m de focale.


Feux à éclat.


Le feu à éclat est un feu qui se caractérise par une période éclairée plus courte que la période d'obscurité.
Pour ce faire, il faut une optique différente qu'une optique d'horizon et il faut que celle-ci soit tournante.
L'optique de Fresnel est montée de manière à rassembler la lumière en un faisceau concentré.

Cet ensemble est monté sur un système qui fait tourner l'optique.

C'est ce type d'optique qui est monté dans les phares d'atterrissage.
(Ici, une partie du système optique de la Canche)

L'exemple ci-contre est l'optique du phare du Contis.
Elle possède 4 panneaux. Chacun focalise la lumière en un faisceau parallèle. On obtient ainsi 4 faisceaux.
L'optique tourne sur sa cuve à mercure et donne 4 éclats blancs toutes les 25 secondes.





Un éclat peut être obtenu à partir d'une optique d'horizon. On parlera alors d'une sur-intensité lunineuse.
L'exemple vient du phare Cedar Key en Floride.

On a d'abord une optique d'horizon qui éclaire sur 360°. Puis une petit montage optique qui concentre les faisceaux reçus. Cet assemblage tourne autour de l'optique d'horizon.
Son passage produit un faisceau concentré soit un flash billant ou en éclat.


Feux à occultation.


Le feu à occultation est le contraire du feu à éclats.
Le temps d'obscurité est plus court que le temps éclairé.
Dans ce cas, l'optique utilisée est une optique d'horizon. Elle est donc fixe.
Pour obtenir un temps d'obscurité (très) court, on fait tourner un écran autour de l'optique.
Sa vitesse de rotation et la largeur de l'écran donnera le code.
Deux photos d'un feu à occultation, l'optique du phare de la Vieille.

Sur les deux photos on voit bien les écrans.

La photo de Jean Guichard a été prise lorsque le feu n'avait pas encore été électrifié.


Feux scintillants.


Ce feu peut être rythmé pour fournir le code.


Ici, le feu de Tevennec avant son remplacement par un système à Led.

L'écran est fixe car il s'agit d'un feu à secteurs.


Feux à secteurs.



Le Petit Minou.


Pontusval.

Le feu à secteur est, d'abord, un feu d'horizon. Ensuite, des filtres de couleurs ont été placés à l'arrière de l'optique. Ces filtres sont des verres colorés de couleurs blanches, rouges, vertes. Le filtre peut être opaque.

Ces secteurs font un angle bien précis. Ils sont utilisés pour aider à l'approche des côtes ou d'une entrée de port.


Les cartes marines montrent ces feux et elles expliquent comment manœuvrer dans des passages parfois difficiles. (Optique de Cordouan et la carte marine)


Optique double.


Dans le phare des Baleines (Ile de Ré), l'optique est composée d'une optique double tournant sur bain de mercure.

Une optique double, cela fait 8 panneaux par optique. Le code est de 4 éclats toutes les 15 secondes.

L'image ci-contre montre cet ensemble.


Le schéma donne la direction de chaque faisceau.
Les faisceaux vus sont composés chacun de deux faisceaux issus de 2 panneaux.


Sur la vidéo, on voit les faisceaux émis par l'optique.


Optique double du phare d'Eckmuhl.


Les feux d'alignement.


Les feux d'alignement font également partie du balisage maritime.
Chaque feu possède un seul secteur lumineux. Ce secteur est en général très étroit.
Pour avoir un alignement, on dispose de deux feux, un feu avant (antérieur) et un feu arrière (postérieur). Le feu arrière est le plus haut.

La route à suivre est correcte lorsque les deux feux sont alignés.
Au plus ces feux seront éloignés, au plus grande sera la précision et l'angle sera petit. Ces feux peuvent être synchrones (même période et même rythme) ou asynchrones.
Les couleurs utilisées sont les mêmes que pour un feu à secteurs.
Ces feux d'alignement sont renseignés sur les cartes marines.



Le premier alignement : le feu postérieur est le phare de Lanvaon et le feu antérieur est le phare de l'île Wrach. L'alignement indique la passe du Grand Chenal.
Le second alignement : le feu postérieur est le phare de la Balue et le feu antérieur est le phare des Bas Sablons. L'alignement indique la passe d'accès au port de Saint Malo.